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THEORIE ET REEDUCATION PDF Imprimer Envoyer
L'impossibilité d'acquisition de la lecture chez un garçon de 11 ans, malgré toutes les  tentatives de rééducation (orthophonie, psychomotricité, psychothérapie), et cependant sa transformation en lecteur au bout d'un an grâce à un travail aphasiologique, sera le point de départ de la théorisation des troubles de type aphasique et de l'élaboration de l'outil thérapeutique, le travail aphasiologique, qui les normalise ou les améliore. La théorisation a pris la forme du schéma des fonctions linguistiques, sur lequel s'inscrivent tous les dysfonctionnements responsables des troubles. L'approche diagnostique et l'application thérapeutique sont contrôlables et transmissibles.

 

 

 

 

 
GISELE GELBERT PDF Imprimer Envoyer
Le Docteur Gisèle Gelbert, neurologue aphasiologue, a mis en évidence une nouvelle entité pathologique spécifique, les Troubles de type aphasique (TTA) et proposé une méthode d'approche thérapeutique adaptée à cette pathologie. Ces troubles sont des dysfonctionnements linguistiques identiques à ceux des aphasiques, mais en l'absence de toute lésion réputée génératrice d'aphasie - en référence au syndrome de Landau-Kleffner, aphasie acquise de l'enfant en l'absence de lésion cérébrale. Ils peuvent être discrets, simple gêne à la lecture ou difficultés d'orthographe atypiques persistantes, ou majeurs, pouvant donner des non-parleurs, non-lecteurs et non-transcripteurs.

Gisèle Gelbert a fait des études de lettres (licence de Lettres Modernes et d'Anglais à Paris) et suivi l'enseignement du linguiste Gustave Guillaume. Initiée à la phonétique par Pierre Fouché et Marguerite Durand à l'Institut de Phonétique à Paris, elle en découvre l'application pratique dans l'orthophonie et devient élève puis assistante de Suzanne Borel-Maisonny ; elle sera diplômée en 1958 et elle exercera l'orthophonie pendant 7 ans. Elle est appelée à créer le service d'orthophonie par René Diatkine au Centre de Santé Mentale du 13e arrondissement de Paris - qui deviendra le Centre Alfred Binet.

En 1963, elle entreprend ses études de médecine, se spécialise en neurologie et soutient sa thèse de doctorat en médecine en 1974. Elle axe l'essentiel de son activité de neurologue sur l'aphasie, à l'Hôpital Saint-Joseph à Paris, dans le Service du Professeur Bonduelle et à la Clinique Médicale de la Porte Verte à Versailles en 1985.

En rééduquant elle-même ces patients aphasiques adultes, associant ainsi diagnostic, abord neurologique et pratique de la rééducation, Gisèle Gelbert a élaboré un schéma des fonctions linguistiques, d'abord simple puis de plus en plus complexe. Ce schéma met en évidence les différents comportements linguistiques déficients, responsables de la pathologie verbale. Il montre les relations entre les différents secteurs, en représentation mentale, concernés par ces activités linguistiques (parole, répétition, lecture, dictée, texte spontané, etc.). La stratégie thérapeutique qui en découle permet des améliorations sensibles.

 

En 1987, Gisèle Gelbert rencontre Simon, un garçon non-lecteur, non-transcripteur, âgé de 11 ans, adressé par le Docteur Caroline Eliacheff, pédopsychiatre psychanalyste, responsable du CMP d'Issy-les-Moulineaux. Il avait résisté à 5 ans d'interventions bien menées, mais arrivera à lire en 60 séances. Cette rencontre a été déterminante dans la nouvelle orientation de Gisèle Gelbert auprès des enfants. Forte de son expérience des adultes aphasiques, elle a pu relever, chez Simon, des dysfonctionnements linguistiques qui étaient les mêmes que chez les aphasiques et qui, surtout, répondaient très bien au même abord thérapeutique. Ces troubles linguistiques des aphasiques adultes pouvaient donc être retrouvés chez des enfants, en l'absence de lésion neurologique caractérisée - compte tenu, bien évidemment des ajustements à faire en raison de la différence adulte malade/enfant sans lésion. Le cas du jeune Simon a été décrit dans la Revue de Psychiatrie de l'Enfant, n°XXXII, 1989, p.123 à 160.

Depuis, Gisèle Gelbert s'est totalement investie dans le dépistage et le traitement de cette nouvelle entité pathologique: les troubles de type aphasique.

 

De 1989 à 1994, Gisèle Gelbert a été Consultante Expert Aphasiologue au Centre Alfred Binet (Paris 13e) à la demande du Professeur René Diatkine. Il lui était demandé de diagnostiquer d'éventuels troubles de type aphasique chez des enfants suivis au Centre et qui, malgré les bons résultats de la psychothérapie, la résolution des problèmes sociaux et l'orthophonie classique, résistaient et n'amélioraient pas leurs apprentissages de l'écrit. C'est ainsi qu'au fil des séminaires donnés au Centre Binet pour faire la synthèse sur les cas examinés, sous la direction de René Diatkine, elle a pu informer et engager des discussions avec les médecins et les différents praticiens du Centre.

Gisèle Gelbert assure depuis une vingtaine d'années un enseignement sur les Troubles de type aphasique formant principalement des orthophonistes.


De plus, des journées scientifiques , ainsi que des conférences ont été organisées régulièrement pour faire le point sur la recherche (voir la rubrique formation ).

 
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Retrouvez Gisèle Gelbert dans l'émission "La Marche des sciences" sur France Culture du jeudi 6 février 2014 : Cliquez ici

Nous rencontrons tous - médecins ou chercheurs spécialistes des apprentissages de l’écrit, pédopsychiatres ou psychologues, orthophonistes, enseignants, parents - des enfants présentant des troubles sévères des apprentissages du langage et résistant aux abords thérapeutiques habituels. Ces troubles qui ont été définis dans leur forme la plus sévère, peuvent se manifester aussi de façon plus discrète, tout en répondant au même dysfonctionnement linguistique. Un handicap sérieux pour la poursuite des études peut se manifester par la suite. Ce sont des enfants non-parleurs ou très mauvais parleurs, non-lecteurs ou très mauvais lecteurs, non-transcripteurs ou très mauvais transcripteurs. Dans les cas les plus sévères, ils peuvent devenir des illettrés.

Un dysfonctionnement linguistique spécifique a été mis en évidence à l’origine de ces difficultés : il relève des troubles de type aphasique. Alors que chez les aphasiques, les anomalies du langage sont en rapport avec une lésion au niveau de la zone du langage, chez ces enfants, en l’absence de lésion on observe les mêmes altérations de la parole et du langage très variées mais spécifiques et sévères.


Le Docteur Gisèle Gelbert, neurologue et aphasiologue, a ainsi analysé et expliqué ce fonctionnement pathologique du langage chez ces enfants et a élaboré une thérapeutique efficace.


Elle a été rapidement rejointe par des orthophonistes qui trouvaient ainsi une réponse à leurs propres difficultés devant ces enfants paraissant irrécupérables ou résistant à leurs abords. Des séminaires, des stages et des groupes de travail ont permis la diffusion de cette théorie et de ses applications thérapeutiques.


Une nouvelle initiation aux troubles de type aphasique sera proposée en 2024. Cliquez ici